Un éclairage sur l’ampleur du business de la désinformation sur Facebook, dont le marché annuel serait de l’ordre d’un milliard de dollars américains selon certaines estimations.
Introduction
Bien que Facebook ait renforcé sa lutte contre la désinformation ces dernières années, les fausses nouvelles continuent de proliférer sur le réseau social et représentent un marché juteux pour certains acteurs. Dans cet article, nous allons passer en revue les estimations chiffrées concernant les revenus générés par la diffusion de désinformation sur la plateforme et les implications pour l’écosystème médiatique.
Un marché estimé à près de 1 milliard de dollars
Selon certaines évaluations, le marché annuel lié à la publication intentionnelle de fausses informations sur Facebook pourrait atteindre pas moins de 1 milliard de dollars américains. Ce chiffre est basé sur le nombre considérable de partages et de clics générés par les contenus trompeurs, qui permettent aux auteurs et diffuseurs de désinformation de monétiser leur audience grâce à la publicité.
Même si une partie non négligeable des partages est le fait d’utilisateurs bien intentionnés mais peu méfiants, les « usines à clics » parviennent à générer d’importants flux pour propager leurs mensonges. Cela représente une manne financière substantielle pour les acteurs peu scrupuleux du « fake news business ».
Un modèle économique lucratif
Comment ces groupes parviennent-ils à tirer profit des fausses informations sur Facebook ? Tout d’abord, en créant de fausses pages, portails et comptes présentés comme des médias indépendants. Ils publient ensuite massivement sur leur propre réseau de faux comptes pour stimuler rapidement le trafic.
Une fois les contenus viraux, les administrateurs orientent habilement le trafic vers des sites moyennement sketchy emplis de publicités. Certains installent même des logiciels malveillants. Ils peuvent également revendre aux plus offrants les données personnelles collectées. Bref, un modèle économique juteux et bien rodé.
Impacts à long terme
Outre les dommages causés à l’information du public et au débat démocratique, ce marché lucratif pose des questions sur la pérennité du journalisme indépendant. Déjà fragilisés par la révolution numérique, les médias sérieux peinent face à la rapide propagation des infox.
Les pouvoirs publics devront réfléchir aux moyens de tarir la manne publicitaire des usines à désinformation. Pour sa part, Facebook a intérêt à mieux contrôler les contenus viraux si l’objectif est de reconstruire la confiance envers sa plateforme.
Bien que complexe à résoudre, ce problème mériterait une mobilisation concertée des acteurs concernés pour assainir l’espace informationnel sur Internet et garantir l’avenir du journalisme de qualité.